Retour à la newsletter > Pas de C1D à Rio

Il faut s'autoriser à repenser nos modèles, notre règlement sportif !

Philippe Graille, DTN, s'exprime sur les difficultés à recruter les féminines et sur la problématique des parcours proposés à l'ensemble des compétiteurs

Entrevue

Avec ce que l'on a vu aux championnats d'Europe juniors et moins de 23 ans à Bourg St Maurice, (seulement 3 juniors dames de la finale terminent sans prendre un 50), il y a des questions à se poser. Est-ce que l'on ouvre le même format de compétition aux garçons comme aux filles ?

C'est un réel problème !!

Il y a autant d'hommes et de femmes qui s'inscrivent dans les autres sports. Pourquoi seulement 25 % de femmes sur le modèle fédéral ? On voit bien que le modèle de compétition est assez dur pour les femmes. Il y a peut-être une réflexion à mener. Pourquoi on n'attire pas autant de femmes que pour la pratique loisirs ? Et plus particulièrement dans la compétition ? On leur propose des parcours qui les mettent en difficultés.

Le modèle n'est pas suffisamment discriminant pour les hommes et trop pour les femmes qui se retrouvent en situation d'échec.

Ne faut-il pas s'interroger sur un développement spécifique des disciplines, comme le C1 dames ? Réfléchir à des parcours différenciés ? Cela nous aiderait autant dans le développement de la pratique des dames en général, que dans le C1.

Le fait de proposer des parcours différents aux C1 dames juniors a été du bons sens.

Mais on n'est pas allés assez loin. Il ne faut pas les stigmatiser mais on pourrait leur proposer des parcours sur lesquels elles réussiraient. Et qu'elles soient vraiment en compétition entre elles, ce serait intéressant au niveau sportif. On discrédite les filles qui sont courageuses mais on ne les met pas en valeur, on est dans une impasse. Il faut qu'on réfléchisse à les mettre en valeur, en concurrence, Et proposer des parcours plus discriminants pour les hommes. Il faudrait peut-être différencier les épreuves dans le temps et ne pas faire passer les hommes et les femmes le même jour.

Réserver une journée de course pour les hommes et une autre pour les dames.

Elles se confronteraient sur un parcours en assumant et se battraient entre elles. Ce serait beaucoup plus valorisant. Les filles considèrent qu'elles ne sont pas une sous-catégorie. Elles ne sont pas obligatoirement prêtes à accepter des aménagements. Il y a peut-être des solutions !

 
/home/ffcanoe/public_html/eau_vive/slalom/wiki/data/pages/pub/newsletter/2013-9/focus.txt · Dernière modification: 2015/01/13 22:01 (modification externe)