Le Wave Ski, ou le surf facile

Hybride méconnu du surf et du canoë-kayak, le Wave Ski rassemble 5 000 pratiquants sur nos côtes. Aerial, Tube, Take-off, Cut Back, on est "radical" ou "aérien", mais avec une pagaie. Le Wave Ski, les initiés l’auront compris, emprunte beaucoup au surf, bien au-delà de son jargon. L’action se déroule en effet en bord de plage, sur une planche, et toute la question est de bien prendre la vague, le fameux take off, avant de multiplier les figures. Pourtant, on se tient assis, buste et chevilles sanglés sur la board, et l’on attaque la vague et enroule des arabesques en s’aidant d’une pagaie, héritée du canoë-kayak, dont proviennent les initiateurs du Wave Ski. Parmi eux, Gérard Lucas, sélectionneur national, et organisateur du championnat de France aux Sables-d’Olonne (85), compta parmi les dix meilleurs kayakistes mondiaux entre 1985 et 1990. La glisse pour tous "Faire partager à un maximum de gens le plaisir de la glisse dans la vague", voici le mot d’ordre de ce Breton exilé aux Sables, où il a lancé voilà deux ans la seule section sportive régionale (SSR) française consacrée au Wave Ski. S’il n’est pas exclusif, l’ancien spécialiste de descente de rivière, surfeur et skieur avéré, s’investit énormément dans la promotion d’un sport, apparu en France il y a une quinzaine d’années. Deux fois vice-champion du monde en individuel, deux fois champion du monde par équipe (1998 et 1999, en tant qu’entraîneur et compétiteur) face aux "pointures", Sud-Africains, Australiens et Brésiliens, Gérard Lucas milite pour une discipline "accessible à tous, qui permet très rapidement de ressentir des sensations fortes". Huit élèves en sport études Le message semble plutôt bien passer auprès des sportifs-étudiants qu’il entraîne ici. Au sein du Lycée Savary de Montléon, huit élèves (de la seconde à la terminale) rejoignent ainsi les spots de la Tanchet et de la côte sauvage, une dizaine d’heures par semaine, près de dix mois dans l’année. L’objet de leur passion, une planche de 2,20 à 2,50 m, pesant entre 4 et 8 kg, et qui se démarque d’un surf par sa forme bombée et creuse à l’arrière – afin d’offrir plus de stabilité. Dessus, une sorte de siège, sa ceinture et deux foot-straps, dessous, trois ailerons pour accrocher l’eau. La pagaie sert, à l’instar des bâtons en ski, à se positionner dans la vague et donne, par rapport au surf, un gain de rapidité au moment du take-off.

 

A chaque vague sa planche


Selon le plan d’eau, les compétiteurs disposent d’un quiver (choix) de trois planches. Plus la vague est "molle", plus on utilise un "ski" volumineux, donc plus porteur, avec un rail (la tranche) très pincé et une ligne tendue dessous. Avec une vague plus rapide, on tendra à diminuer la portance, en réduisant notamment la largeur de l’ensemble, la différence pouvant aller jusqu’à 10 cm. Pour le reste, "on essaie de réaliser les mêmes figures que les surfeurs, tout étant question de feeling dans la vague". Pendant des séries de 20 minutes (30 en finale), où l’on prend dix vagues maximum, se succèdent les aerial (saut de vague), tube (évolution sous la lèvre de la vague), 360 ou three sixty (tour complet), et autres cut back (retour rapide vers le point où déferle la vague).

Caroline Angibaud, petite sirène de l’équipe de France
Parmi les pensionnaires du SRR, la Sablaise Caroline Angibaud est, à 18 ans, la plus jeune ondine (catégorie féminine) à s’aligner en compétitions internationales. Avec succès, puisqu’elle est double championne du monde, 2000 et 1999, championne d’Europe et de France. Venue du surf, elle assume sans complexe sa condition de wave skieuse. "Ce ne sont pas les mêmes sensations qu’en surf, car on voit la vague plus grosse en se tenant assis, mais pratiquer les deux aide à une bonne lecture du plan d’eau. En compétition, en revanche, l’ambiance est bien plus sympa qu’en surf, un milieu dans lequel il est difficile de s’insérer." Protégée par sa confidentialité, cette pratique cherche à tout prix à préserver sa convivialité sachant "qu’on partage le même plan d’eau et la même passion de la vague, arrêtons donc de se prendre la tête" conclut Gérard Lucas.

Classement 2000 et programme 2001

Ondines C. Angibaud, Nicole Lagourgne, Laura Halbeher… Jeunes Julien Laderrière, Bastien Brouquayre, Jonathan Guichard… Juniors Renan Leloutre, Renan Laousse, Julien Laderrière... Seniors Luc Guigo, Didier Baylacq, Pierrot Moan... Open Luc Guigo, Manu Gendron, Steph Roudaut et Pierrot Moan...

Calendrier 2001 : • Coupes de France : 14 au 16 avril aux Sables-d’Olonne. 27 et 27 mai à Anglet, 16 et 17 juin à Longeville. • Championnat de France individuel : 20 et 21 octobre à Quiberon. • Championnat du monde : septembre-octobre à Bakio (Espagne).

Texte et photos : Yann Georges (www.seamply.fr)

 

 

 

Championnat de France Sables díOlonnes (85) Les 21 et 22 octobre
( d'après http://zonedimpact.free.fr/)

les Sables d'Olonnes se sont retrouvaient au centre de la planète wave ski en accueillant les championnats de France de la discipline. L'élite du wave ski hexagonal avait convergé vers la Vendée et parmi eux, un contingent important de basques, membres du club AOCK d'Anglet. Ces derniers ont été à la hauteur montant sur tout les podiums même si aucun titre n'a été ramené. Petite déception pour Manu Gendron qui termine second dans la catégorie Open à deux doigts d'une victoire quíil compte déjà à son palmarès. Après quelques années d'absence sur les compétitions, le ìseniorî Didier Baylacq revient en forme, il se classe 6e en Open et devient vice-champion de France de sa catégorie. Le shaper Vincent Thépaut, malgré son travail, trouve encore le temps d'aller glisser et reste parmi les meilleurs en décrochant une 8e place en Open et une 7e place en Senior. Du côté des Ondines, Nicole Lagourgue fini seconde derrière la locale Caroline Angibaut, Championne du Monde en titre. Une moisson de bons résultats qui confirment le dynamisme du club angloy. Open 1e - Luc Guigo 2e - Manu Gendron 3e - Stéphane Roud Sénior 1e - Luc Guigo 2e - Didier Baylacq Ondine 1e - Caroline Angibaud 2e - Nicole Lagourgue